" Pour comprendre un système, il faut s'en extraire " Bernard Werber

jeudi 1 novembre 2012

Une fausse démocratie ?


En démocratie, le pouvoir appartient au peuple. Ce sont les citoyens qui votent les lois qui leur paraissent nécessaires et justes.

Aujourd'hui la situation est bien différente. Nous élisons une personne pour 5 ans qui prendra toutes les décisions à notre place, sans que nous ayons, ou presque, la moindre chose à dire.

Le fait de voter, et donc de choisir notre président, nous donne quand même l'impression d'avoir le contrôle des choses.


En réalité notre choix et notre contrôle sont plus restreints que ce que nous pensons.
Nous savons tous que le coût financier d'une campagne électorale pour les présidentielles est très élevé et que, de ce fait, le nombre de personnes pouvant porter une candidature est très petit.
Les personnes déjà engagées dans la politique, et qui ont de bonnes idées, mais très peu de financement, ne peuvent donc pas se présenter.

Les personnes qui financent ces campagnes sont généralement des gens haut placés pour qui la situation économique, politique et sociale actuelle est profitable et qui n'ont pas envie de voir les choses changer (Madame Bettancourt a financé une partie de la campagne présidentielle de 2007 de Nicolas Sarkozy). Ce qui signifie qu'une fois que le président a été élu, en partie grâce à ces dirigeants, il n'est pas entièrement libre de ses actes. Il leur est redevable.

Si le fonctionnement de l'élection, qui est la base d'une démocratie, pose elle même un problème, comment le reste de la gouvernance qui découle de cette élection pourrait elle être bonne ? Et ce, quelle que soit la personne qui occupe cette fonction, qu'il soit de droite ou de gauche.


Le problème ne concerne pas seulement l'élection. Une fois le président mit en place, il est très difficile pour les citoyens de contester une loi et plus encore d'en émettre une.
Or, le fondement même d'une démocratie repose sur ce principe là. Nous devrions créer et voter nos lois. Aujourd'hui elles sont pour la plupart approuvées sans même que nous soyons consultés au préalable.

Nous n'avons donc pas directement le pouvoir comme cela devrait être le cas dans une démocratie réelle.


Une des solutions serait que le gouvernement propose des lois et qu'elles soient soumises à un véritable référendum. Cet à dire que chacun d'entre nous puisse donner son avis. Cela prendrait évidement plus de temps pour que la loi soit effective mais le gouvernement perdrait de sa force de décision et donc les grandes banques et les grandes entreprises aussi.




Nous devons remettre en place une vraie forme de démocratie. C'est à dire un pays où la gouvernance se fait par le peuple et pour le peuple, par le biais de lois qu'il vote et gère lui même.

2 commentaires:

  1. Et concrètement comment faire ?
    Je parlais avec un collègue de boulot qui me disait que beaucoup de nos bons changements comme le respect de l'humain au travail ... venait des syndicats mais maintenant beaucoup ne sont plus syndiqué. Mais les syndicats sont-ils encore réellement le reflet de nos préoccupations, se battent-ils encore pour nos droits qu'on demande ?
    Beaucoup se laissent formater par le système et reste tranquille dans le métro boulot dodo.
    Changeons notre état de pensée personnel et osons bouger : en ce moment par exemple il y a des collectifs qui se battent pour avoir un référendum pour certaines lois. Il suffit de signer la pétition. Osons bouger sans peur de représailles. Quel terre, monde, vie voulons nous laisser au futur génération ?

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  2. Une des solutions qui a fait ses preuves pendant longtemps, c'est le retour à la gestion locale. C'est comme ça que les villages, et après les régions, se sont gérées pendant des décennies.

    L'agriculture, le commerce, la construction des logements, l'éducation, etc ... toutes ces décisions étaient prisent de façon concertée, par la population locale. L'état émettait les principales lois de fondement du pays, sans avoir de contrôle direct sur chacune des régions.

    Le problème avec le fait que l'état soit le gérant de la totalité du système, c'est que nous plaçons le pouvoir loin de nous, et que nous n'avons donc presque plus aucuns pouvoirs sur lui.


    Concernant le travail humain, il y a quelque chose qui ne va pas. Nous travaillons autant, voir parfois plus qu'il y a 50 ans, alors que nous avons fait un bon énorme en terme de gain de production. Plus de production, en moins de temps, devrait être synonyme de moins de temps de travail, et pourtant, se n'est pas le cas.

    Le problème, c'est que la population mondiale augmente aussi. Ça veut dire que, si l'on produisaient se que l'on produit aujourd'hui, avec la population qu'il y avait sur terre il y a 50 ans, ça suffirait largement. Mais ce n'est pas le cas, la planète n'as jamais était aussi peuplée depuis le début de l'histoire de l'humanité que maintenant.
    Rajoute à cela le fait que l'on veuille produire toujours plus, consommer toujours plus, et avoir toujours plus de bénéfices et tu arrives au temps de travail d'aujourd'hui.

    Concernant les syndicats, il est vrai qu'il on étaient à l'origine de nombreux acquis sociaux pour l'amélioration du travail. Mais le marché du travail d'aujourd'hui est compliqué. Le taux de chômage est tellement élevé que les employés prennent de moins en moins le risque de se syndiquer, de peur de se faire virer et rapidement remplacer, vu le nombre de postulants qu'il y a.


    Se qui est sûr, c'est que nous ne pouvons pas continuer à produire ainsi sans que cela n'est des conséquences tôt ou tard. La solution, c'est de sortir petit à petit de cette société marchande ou tout s’achète, et tout se vend.


    Réorganiser la vie de façon locale est une des clés du changement. Nous ne pouvons que très difficilement gérer de la même façon toutes les personnes d'une population. Il faut que chaque village, chaque région récupère son contrôle, avec les mêmes principes de bases et les même valeurs pour tous. Un peu comme cela se passe aux États-Unis; chacun des états a des lois qui lui sont propre pour la peine de mort, l'agriculture, etc ...

    Pour commencer, consommons des produits locaux, et réduisons nos dépenses d'énergies. Quand à la politique, faisons entendre notre voix par un maximum de moyens possibles (pétitions, articles, manifestations pacifiques, information, partage, etc ...).
    Une fois un petit (ou un grand) nombre de personnes d'accord avec cela, nous pourrons nous organiser plus sérieusement.

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